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Sucre Cristal Union lève le voile sur son unité de bioplastiques

Au centre Xavier Astolfi (2e à gauche), directeur général adjoint de Cristal Union, Marco Astorri, président de la société italienne Bio-on SpA et Alain Commissaire, directeur général de Cristal Union, lors de la signature de leur accord, le 20 juillet dernier. Au centre Xavier Astolfi (2e à gauche), directeur général adjoint de Cristal Union, Marco Astorri, président de la société italienne Bio-on SpA et Alain Commissaire, directeur général de Cristal Union, lors de la signature de leur accord,

Le groupe sucrier français Cristal Union et la société italienne Bio-on ont précisé le 14 septembre les modalités de leur investissement dans une unité de production de bioplastiques à partir de sirops de sucre et de mélasse de betterave.

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Le groupe français Cristal Union avait annoncé le 20 juillet dernier, un accord avec la société italienne Bio-on SpA, pour la création d'une unité de production de bioplastiques, à partir de coproduits de la betterave sucrière. Il vient d'apporter des précisions sur la forme qu'allait prendre ce projet.« Cette usine qui représentera un investissement à parité entre les deux entreprises, de 70 millions d'euros, sera implantée en France, sur l'un des sites de Cristal Union et emploiera 50 personnes, explique Xavier Astolfi, directeur général adjoint de Cristal Union. Elle produira du bioplastique PHA, polyhydroxyalcanoates, à partir de sirops de sucre de basse pureté ou de mélasse, selon un nouveau procédé de fabrication par fermentation, mis au point par Bio-on. »Une capacité de production de 5 000 tonnes par anSa capacité de production s'élèvera dans un premier temps, à 5 000 tonnes par an, et pourra être portée à 10 000 tonnes ultérieurement. « 5 000 tonnes de bioplastiques correspondent à 20 000 tonnes de sucre ou 150 000 tonnes de betteraves, soit la production d'environ 1 500 hectares, précise-t-il. Nous allons consacrer l'année qui vient aux études de faisabilité du projet et les travaux de construction de l'usine devraient démarrer au deuxième semestre 2016. Pour des raisons de process, il est préférable que la nouvelle unité se situe sur le site d'une sucrerie distillerie. Nous hésitons pour son implantation, entre les sites des trois sucreries-distilleries du groupe, Toury, Arcis-sur-Aube et Bazancourt. »Comme l'indiquent les deux entreprises associées, les bioplastiques PHA sont capables de se substituer à de nombreux polymères traditionnels, obtenus actuellement par des procédés pétrochimiques à base d'hydrocarbures. Ils garantissent les mêmes propriétés thermomécaniques, et présentent en plus l'avantage d'être entièrement biodégradables de façon naturelle.La biochimie, après le sucre alimentaire et les biocarburants« Nous investissons dans une unité de production mais aussi dans l'acquisition de la licence d'exploitation de cette nouvelle technologie mise au point par Bio-on, souligne Alain Commissaire, directeur général de Cristal Union. Ce bioplastique totalement naturel constitue, à tous les égards, un débouché qui pourra contribuer à l'expansion de l'industrie sucrière française, en adoptant une approche moderne, éco-compatible et éco-durable. »Pour réaliser cet investissement, Cristal Union et Bio-on sont à la recherche de partenaires financiers. « Après le sucre alimentaire et les biocarburants, la production de bioplastiques s'inscrit dans un cadre plus large d'investissements du groupe dans le secteur de la biochimie, ajoute Xavier Astolfi, à côté de notre projet avec Global bioénergies dans la production d'isobutène, et nos participations dans ARD et CIMV. »

Blandine Cailliez

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